Les coups de force en AfriqueA LA UNE AFRIQUE 

Faut-il encourager ou condamner les coups d’état ?

A quel moment interviennent les coups d’état et faut-il les condamner ? Certains chefs d’état de l’espace francophone, sont à un carrefour très important et capital de leur carrière politique, parce qu’ils sont confrontés à plusieurs dilemmes sur leur parcours. Les réseaux sociaux qui donnent la parole à une vague d’éclaireurs africains qui les taillent dans leur quotidien et ces panafricanistes qui surveillent tout comme de l’huile sur le feu et qui ont pu convaincre une grande partie des africains.

Sur ce sujet, les africains ont pris de l’ascendance en communication sur le système vieillissant de la France-Afrique qui refuse de s’adapter aux nouvelles contingences modernes et qui va tout perdre parce qu’il y a des devanciers comme les maliens, burkinabè et récemment les nigériens qui indiquent la voie à suivre, la tâche devient rude.

Prenons le cas du Sénégal par exemple où le président Macky Sall donne tous les ingrédients de sa chute, en s’attaquant à un seul opposant Ousmane Sonko. Il oublie que sa démocratie est un géant aux pieds d’argile et qu’à tout moment, tout peut lui arriver. C’est parce qu’on ne sait jamais, que quand on a une petite parcelle de pouvoir, on doit écouter le peuple. Il a un dernier mot à dire et souvent quand il veut le dire c’est par la force avec les armes.

Ce que les politiques oublient, c’est le statut des militaires qui sont avant tout aussi des civils quand ils ne sont pas dans leur tenue. Ils vivent le quotidien du peuple et aucun président ne peut mettre la main au feu pour dire qu’il les maîtrise.

Aujourd’hui tout est ouvert de manière à vouloir réorienter les donnes et l’ordre mondial est en train de se redéfinir sous nos yeux. Les africains les plus faibles dans le système sauront désormais faire le choix d’aller s’abriter là où ils pensent pouvoir avoir du respect, de la considération, de l’équité, du partage. Donc la France ne peut plus se taper dans la poitrine pour dire qu’elle est le maître du jeu et surtout, chef des africains. Leur coopération avec l’Afrique est dépassée, mais elle refuse de l’admettre qui va la fragiliser.

Elle va beau susciter des coups d’état pour éliminer ceux des chefs d’état africains qui ont compris et veulent s’en sortir, mais, elle ne pourra pas exterminer tout un peuple. Ainsi celui des présidents africains qui croit qu’en cas de soulèvements, il sera aidé par la France fragilisée, se met le doigt dans l’œil.

Quand un peuple se sent floué dans le partage de ses richesses et que c’est un seul clan qui tire les plus gros profits au préjudice du grand nombre, il ne faut surtout pas s’étonner que les militaires prennent leurs responsabilités 

Les dictatures ne prospèrent plus car la peur du gendarme a changé de camp, c’est pourquoi il faut que les présidents africains en tiennent compte dans leur agissement.

Si vous remarquez bien, pour le moment c’est dans l’espace francophone africain qu’il y a des coups de force dont certains sont suscité par la France-Afrique et ceux qui lui passent par les mailles des filets, les révolutionnaires, sont sévèrement sanctionnés.

Les artistes africains n’ont de cesse d’attirer l’attention de ces chefaillons, mais rien n’y fit et comme à l’impossible nul n’est tenu, la seule voie, ce sont les coups d’état. La frange avec laquelle certains présidents africains opèrent dans leur pays, seuls les militaires sont les derniers remparts et certains sont salués et plébiscités.

                                Joël ETTIEN 

  Directeur de publication: businessactuality.com

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